sous-location à Paris

Sous-location : que dit la loi pour les locataires et les propriétaires ?

Sous-louer un logement peut sembler une solution pratique, notamment en cas d’absence prolongée ou de difficultés financières. Toutefois, cette pratique est strictement encadrée par la loi et nécessite l’accord formel du propriétaire. Voici ce que vous devez savoir si vous êtes locataire ou propriétaire.

L’accord du propriétaire est obligatoire

Un locataire, qu’il occupe un logement vide ou meublé, ne peut en aucun cas le sous-louer sans l’accord écrit et préalable du propriétaire. Ce document doit préciser :

  • L’autorisation expresse de sous-louer,
  • Le montant du loyer demandé au sous-locataire.

Sans cet accord, toute sous-location est considérée comme illégale, même temporaire ou partielle (ex. : une chambre).

Montant du loyer et règles à respecter

Le loyer demandé au sous-locataire ne peut en aucun cas excéder celui que paie le locataire au titre du bail principal. Il doit être proportionnel à la surface occupée par le sous-locataire, en m².

Par exemple, si le locataire paie 1 000 €/mois pour 50 m², il ne pourra exiger plus de 500 € pour une sous-location de 25 m².

Durée et obligations du locataire

  • La durée de la sous-location ne peut pas dépasser celle du bail principal, ni se poursuivre au-delà de la fin du contrat.
  • Le locataire doit transmettre au sous-locataire :
    • Une copie du bail principal,
    • Une copie de l’autorisation écrite du propriétaire.

Risques en cas de sous-location illégale

Sans accord écrit du bailleur, la sous-location est formellement interdite. Le propriétaire peut alors :

  • Demander la résiliation du bail,
  • Exiger la restitution des sommes perçues par le locataire (loyers encaissés),
  • Réclamer des dommages-intérêts s’il estime avoir subi un préjudice (par exemple, détérioration ou trouble de voisinage).

En résumé

Conseils pratiques pour les propriétaires

  • Encadrez par écrit : Ajoutez une clause dans le bail précisant si la sous-location est autorisée ou non, et sous quelles conditions.
  • Demande formalisée : En cas de demande de sous-location, exigez une demande écrite et signée, envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception.
  • Contrôle du loyer : Vérifiez que le montant demandé au sous-locataire respecte la règle du plafond (loyer principal au prorata de la surface).
  • Réagir rapidement : En cas de sous-location illégale, vous pouvez engager une procédure (mise en demeure, résiliation, restitution des loyers, action en justice).

Conseils pratiques pour les locataires

  • Demandez un accord écrit du propriétaire avant toute sous-location, en précisant le montant du loyer et la durée souhaitée.
  • Remettez au sous-locataire une copie du bail principal ainsi que l’autorisation écrite du propriétaire.
  • Respectez le plafond légal : le loyer demandé ne doit pas dépasser, au prorata de la surface, celui que vous payez vous-même.
  • Gardez des preuves : conservez tous les documents et échanges (contrat, état des lieux, quittances) pour vous prémunir en cas de litige.

Besoin de conseils, d’accompagnement ?

Que vous soyez locataire souhaitant clarifier vos démarches ou propriétaire soucieux de protéger votre bien, mieux vaut agir avec rigueur. Pour un accompagnement personnalisé en gestion locative, contactez-nous !